Genre musical cubain et style de danse particulièrement apprécié sur le continent américain, le mambo est né du danzón
(danse cubaine) et a fortement été influencé tant par les immigrants haïtiens fuyant la révolution à Cuba que par
l’instrumentation introduite par le jazz américain. Nombre d’éléments de l’interprétation musicale de cette danse tirent ainsi
racine de la même inspiration africaine et hispanique que la rumba. C’est à Perez Prado que plusieurs attribuent le mérite
d’avoir popularisé le mambo par son introduction dans les boîtes de nuit de La Havane en 1943, sans négliger la
contribution significative des musiciens de l’époque tels que Tito Rodriquez, Tito Puente et Xavier Cugat.
Le mambo fit son entrée à New York dans les années 1947 et remporta un succès immédiat. Il connut son pic de popularité
au milieu des années 1950 et donna naissance au cha cha (d’abord appelé « mambo triple ») et à la salsa new-yorkaise (ou
portoricaine dansée sur le 2). Malgré l’émergence de nouvelles danses, l’intérêt pour le mambo fut maintenu notamment
grâce au célèbre danseur et professeur new-yorkais Eddie Torres, ainsi qu’en raison de la popularité de plusieurs pièces
musicales de mambo et de films en affichant des scènes de danse.
Danse énergique au rythme entraînant, le mambo se danse sur le 2 (ou sur les percussions), caractérisé par son mouvement
cubain accentué sur le 1, ses jeux de pieds staccato, un « grounded » feeling dans le plancher, l’expression de son rythme
par le corps en entier et nombre d’éléments stylistiques tels que des kicks, des flicks, des spins et des swivels.